- effritement
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effritement [ efritmɑ̃ ] n. m.• 1879; « épuisement (de la terre) » 1846; de effriter♦ Fait de s'effriter, état de ce qui est effrité. ⇒ 1. dégradation, désagrégation. L'effritement d'un bas-relief antique. — Fig. L'effritement d'un parti. « les coupons touchés ne nous consoleront pas de l'effritement ininterrompu des valeurs » (F. Mauriac).
● effritement nom masculin Fait de s'effriter, réduction de quelque chose en poussière : L'effritement des roches sous l'effet du gel. Fait de perdre un peu de sa valeur, de sa tenue, de s'affaiblir progressivement : Effritement des cours à la Bourse.effritementn. m. Fait de s'effriter; état de ce qui est effrité.|| Fig. Effritement des cours (en parlant de la Bourse).⇒EFFRITEMENT, subst. masc.A.— [Correspond à effriter1] Fait de s'effriter ou d'être effrité. Débris ardoisés faits de l'effritement des roches (GIDE, Si le grain, 1924, p. 428). Effritement de rondins de bois écorcés (Civilis. écr., 1939, p. 0606).— Au fig. Usure, désagrégation. Les fissures, les effritements de son être, le lent travail de la vieillesse (GIDE, Journal, 1928, p. 891).B.— [Correspond à effriter2] AGRIC., vieilli. ,,Épuisement du sol par des cultures mal entendues`` (PRIVAT-FOC. 1870).Rem. Attesté par LITTRÉ, GUÉRIN 1892, Lar. 19e-Nouv. Lar. ill., Lar. Lang. fr. et ROB. qui le note comme ,,vieilli``.Prononc. et Orth. :[
]. Pour [
] ouvert à l'initiale, ds LITTRÉ, BARBEAU-RODHE 1930, et à titre de var. ds WARN. 1968 (cf. effriter1). Le mot est admis ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. I. 1846 « épuisement d'une terre » (BESCH.). II. 1879 « réduction en poussière » (A. DAUDET, Rois en exil, p. 443). I dér. de effriter2; II dér. de effriter1; suff. -(e)ment1. Fréq. abs. littér. :15.effritement [efʀitmɑ̃] n. m.ÉTYM. 1846, au sens 1; de effriter, et -ment.❖2 (1879). Fait de s'effriter, état de ce qui est effrité. ⇒ Dégradation, désagrégation, usure… || L'effritement d'un bas-relief antique. || Effritement de l'épiderme. ⇒ Desquamation. — Fig. || Effritement des cours (en bourse).0 Si au contraire nous donnons en bourse des ordre d'achat, les coupons touchés ne nous consoleront pas de l'effritement ininterrompu des valeurs.F. Mauriac, le Nœud de vipères, XX, p. 250.
Encyclopédie Universelle. 2012.